
Malgré une journée qui avait mal commencé, j’ai battu mon record avec un brochet de 1,26 m ! Dans cet article je vous explique comment.
Après une ouverture chaotique en 2nde catégorie au lac de St Cassien où je n’ai capturé qu’un mini sandre et un mini brochet, les seuls poissons de la journée alors que nous étions 3 sur le bateau, le weekend d’après je me suis placé en 8ème place avec mon coéquipier Bruno Vandenaweel pour la 1ère manche du Défi Sud 2015 au Gardon de Montfrin avec une perchette de 20 cm. Il faut dire que cette manche était particulièrement difficile car seulement 8 équipages sur 32 se sont classés.
Quelques jours plus tôt pour ce jeudi de l’Ascension, David et moi avions prévu de nous rendre au lac du Salagou mais aux dernières nouvelles, un concours avec 100 bateaux aurait lieu là-bas donc changement de programme. David m’a proposé le lac d’Esparron, nous n’avions jamais pêché sur cette étendue d’eau réputée pour ses brochets et ses difficultés à les leurrer.
On se fixe le RDV entre 6 H 30 et 7 H afin d’y être vers 9 H, mais petit problème de réveil ce matin-là. Je sursaute de mon sommeil à 7 H passée de quelques minutes et appelle aussitôt le copain pour le prévenir de mon contretemps. De bon matin il a explosé mes tympans mais c’est de ma faute… Désolé de t’avoir mis en forme ! En arrivant chez lui, je m’excuse à nouveau et lui dis que pour me faire pardonner je lui ferais une chinoiserie dans la journée !
Nous voilà partis et après 2 H de route dans la bonne humeur, nous sommes guidés par Bruno (mon coéquipier) qui connait les lieux mais nous fait faire un détour de 30 minutes. Bruno est Hollandais, mais je crois qu’il est plutôt Belge car pour lui tous les chemins mènent à Esparron ! La matinée commence mal et pour certains il vaut mieux rester couché.
Enfin nous découvrons ce magnifique lac aux eaux turquoises des gorges du Verdon. Une fois sur l’eau je dois avouer que c’est déstabilisant de pêcher ce lac où le fond à un dénivelé très important. Tous les quarts d’heure je change mes montages, têtes plombées (poids, forme…), types de shads, palettes, lipless, etc… Je n’arrive pas à trouver l’association qui me donnera confiance, d’autant plus que les sondeurs nous marquent des échos que dans 20 à 25 m. Nous suivons nos intuitions et prospectons ces profondeurs depuis les 30 m. Je fini par trouver le leurre qui m’inspire confiance et commence vraiment à pêcher, un soft swimbait de 70 g de couleur bleu/mauve, son poids le fait couler assez rapidement mais pas trop et sa densité à planer lors des animations que je lui inflige m’a tout simplement plu. L’heure de manger sonne dans nos estomacs et ni David ni moi-même n’avons perçu la moindre touche ni l’ombre d’un suivi d’un carnassier. Après un bon repas fait maison et une chaleur accablante la sieste nous guette, mais hors de question de nous laisser tenter alors nous remontons dans le bateau et quittons la berge tranquillement.
Alors que David bidouille ces cannes, je vois au sondeur qu’il y a déjà 20 m sous nos pieds, le side allumé j’aperçois comme un tas de rochers à quelques mètres du bateau dans plus de 25 m de fond, je m’assois à l’arrière le temps que David se décide et lance mon swimbait vers cette direction. Mon leurre touche le fond et je donne un coup sec et ample pour le dégager de toutes herbes qui auraient pu s’y coller et le ramène de 3 tours de manivelles et le laisse redescendre. Je refais de même et le laisse redescendre. Un léger toc se fait ressentir à la descente, mon temps de réaction n’a pas été des plus rapides mais dans le doute je ferre et ressent une lourdeur que je remonte de quelques mètres : c’est un peu trop lourd pour être des herbiers alors je ferre une 2ème fois et dis à David « Poisson »… et c’est vrai ! David qui peine à me croire face à un rush se jette sur l’épuisette, le poisson me fait un super combat : coup de tête, rush sur rush mais fini par faire surface, WaouWaouuu ! Il est métré ce brochet, il a un bide énorme ! Dans un 1er temps je l’estime à un 1,10 m mais David voit plus, il rentre une 1ère fois dans l’épuisette mais celle-ci se déboite et le poisson repart de plus belle et sonde. J’arrive à le remonter, David à remboiter l’épuisette : on l’épuise, il nous fait une chandelle et parvient à ressortir et regagne du fond, tourne autour du bateau, me donne du fil à retordre, mais la 3ème fois aura été la bonne, il se rendra de lui-même complètement épuisé. David le maintien dans l’eau le temps que je fasse de la place pour dérouler le mètre que je déroule à 1,20 m, David le pose dessus mais la queue de ce poisson dépasse encore alors j’ajuste le mètre à 1,26 m. Je remesure à 2 reprises et toujours 1,26 m. Je pousse des cris de joies, j’embrasse David et lui dit : voilà ma chinoiserie dont je te parlais !
Dans l’euphorie, on prend quelques clichés de ce superbe poisson sans trop tarder pour le relâcher au plus vite car il faisait très chaud à ce moment-là. Nous n’avions même pas pris la peine de bien le contempler.
Par ce magnifique poisson, notre mésaventure du matin se fait pardonner et oublier. Et grâce à lui, pour le reste de la journée, nous parviendrons à trouver l’animation, le colorie qui fait la différence mais aussi la profondeur car j’étais parvenu à refaire 1 brochet et 2 pour David.
Un remerciement à David d’avoir été malgré tout, patient ce matin-là mais aussi pour avoir immortalisé mon nouveau record.
A+ !!!
Koko