Reportage

L’eau douce, et qui plus est en lac, je n’y pêche qu’assez peu souvent sauf pour le Saumon, la Truite et l’Ombre commun, mais seulement à la mouche.

Mais lorsque la météo ne s’y prête pas et que l’envie de faire nager un petit leurre vous titille et bien sus aux Brochets, Perches, Sandre, Silures et compagnie !

Ce sont bien les premiers cités qui vont répondre présent le plus souvent et ils vont, mal leur en a pris, subir la loi de « la puissance du LEURRE DUR », via mon arsenal de leurres

LUCKY CRAFT

Alors, pendant ces temps de disette maritime, forcée ou non, je vais y faire un saut une petite heure histoire de dire et de faire nager la bête.

                                               
Je l’avais déjà tester et valider mon POINTER 125 SP trois sections coloris GHOST MINNOW, avec plusieurs prises de Brochets et Perches correct, un articulé qui commence à faire parler de lui, par ici, du genre « ou on peut le trouver ? Est il disponible ? »

Et à une petite semaine de la fermeture, c’est signe que …. !

    Allez sauve toi petit.
Et d’un ! Et de deux ! Encore un !

Apres une série de captures non négligeable, mais sans une prise véritablement digne de ce nom, je souhaitais ardemment en prendre un, disons un correct, voir battre mon record perso qui était de 98 cm donc il en fallait un frisant ou dépassant le mètre.

Mais avec mon serial killer of the PIKE rien d’impossible !
Et un autre de plus.
Avec eux la technique fut simple, allier et enchaîner les actions hyper actives, jerks, stops et reprendre une récupération linéaire assez lente, en les enchaînant les unes après les autres, là était la solution du moment.

C’est mercredi soir, après le travail, sur les infos de pêcheurs de ma connaissance, que je me rends sur site les rejoindre, il y aurait un regain d’activité et un ou deux gros poissons auraient été perdu sur casse ou coupe par des « amateurs éclairés », sur « le hot spot » du moment.

Sur le premier lac, je ne prendrais pas un poisson ni même une touche.

Benjamin lui prendra deux Brochets entre 50 et 60 cm, un avec un lipless articulé mais qui se décrocheront avant la photo, dommage !

Joli Brochet de 82 cm pris par Mathieu la veille avec un SLENDER 112 MR coloris CHARTREUSE SHAD.

Mathieu quand à lui aura autant de réussite que moi, malgré son « Buster Jerk de chez Smith, coloris Brochets » et oui il avait perdu la veille son coloris « perroquet » sur un Brocheton qui lui aura coupé son 50/100° pas de chance, mais ce sont bien souvent les petits qui occasionnent des coupes franches à la suite d’attaque par le travers.

Nous décidons d’un commun accord d’aller essayer le lac situé juste en dessous bien moins fréquenté, et aux dires du garde de la Fédération, possédant une population de Brochets plus importante.

Direction le lac, le temps presse la nuit ne sera pas longue à venir ,5 minutes plus tard et nous voilà de nouveau à l’œuvre.

Deux étendues d’eau s’offrent à nous, une sur notre droite, et une à gauche, celle de droite possède une couleur d’eau bien plus engageante, mais la profondeur d’eau nous semble réellement trop faible pour contenir des Brochets. 50 à 80 cm de profondeur au maximum et avec ce froid !

C’est Benjamin qui va nous indiquer la marche à suivre en touchant un troisième Brocheton, encore plus petit que ces deux premiers poissons, dans la pièce d’eau d’à coté, nous jetons alors nos leurres respectifs à sa suite mais rien, ce n’est visiblement pas notre jour, nous nous dirigeons alors vers le chemin du retour tout en mettant de temps à autres un petit coup de leurre ça et là.

En arrivant en vue des voitures, et sur une dernière retourne de ce lac dont la configuration reste bien différente du premier, formée d’îles et de petits bras se réunissant en un labyrinthe assez complexe mais très plaisant à pêcher et surtout ayant plus de postes d’affût pour un carnassier.

Mathieu décide de lancer son « clonk » à Brochets une dernière fois, en plein centre de cette petite reculée, et me laisse la bordure de la rive gauche libre. Tout en me le précisant et je m’exécute tout de go, en le remerciant, Benjamin n’aura pas le temps de lancer son leurre en bordure de la rive droite restant libre, que j’enregistre une touche magistrale suivi d’un bon ferrage et d’un départ tout aussi costaud.
Rush, rond dans l’eau, on sonde, un grand travers tout en force, ça remue grave au bout de la canne, la bête essaye de m’échapper mais !!

La hauteur d’eau n’étant pas très importante, je m’aperçois assez vite que le poisson que je viens de piquer est un gros sujet, genre «  poutre » dont rêve bien des pêcheurs de carnassier et moi aussi !

J’ai rien senti !!, c’est dire si les quenottes de la bête sont aiguisées !

Alors, pas de bêtises, la bagarre sera vite réglée car je ne le laisserai pas jouer, comme d’habitude d’ailleurs, mais aussi parce qu’il se rendra tout de même assez vite, Mathieu aura lui eu le temps de filmer une partie du combat et la mise au sec.

Benjamin me propose alors son « fish grip » gentiment mais je refuse je n’ai pas très confiance en ces trucs là, mais j’aurai du l’écouter ma main s’en souvient encore, mais bon.

Le poisson est là couché sur le coté, échoué sur la bordure avec très peu d’eau, je passe doucement mes doigts derrière ces opercules de façon à ne pas le blesser et le lève à hauteur de mon visage.

C’est à cet instant qu’il essaiera de se défendre comme il peut et les dents pavant le fond de sa gueule me laisseront de petits souvenirs sanglants !!

Allez, je prends la mesure de la taille de la bestiole, ouf, il est énorme en fait « elle » et sa robe est magnifique, d’un orange léger avec des marbrures très régulières, une belle femelle en pleine forme, avec un ventre ou l’on peut déjà sentir le devenir d’une génération de croqueurs de blanchaille.

Vite deux trois photos à la hâte avec mon « TOP LEURRE » en vedette et en gros plan, je la couche à coté de ma canne pour en prendre toute la longueur (1.14 m) et je l’admire encore un bref instant avant de lui rendre le plus rapidement sa liberté, et une fois relâché, ce n’est pas elle qui saigne, mais bien moi.

Ben là, ça c’est un gros !
Je n’en reviens pas moi-même !

Elle est repartie bien plus vite qu’elle est venue avec un joli coup de queue rageur m’arrosant copieusement le pantalon à l’aide de sa battoire caudale, et voilà elle a rejoint son élément.

J’exulte, Mathieu et Benjamin partagent, mais c’est bien moi qui l’ai pris et Mathieu rage qu’il n’y est de la chance que pour « la canaille » c’est la pêche.

Et demain sera un autre jour et son tour viendra ….peut être !

Nous ne l’aurons pas pesé mais je pense, avec un peu d’habitude, qu’elle faisait autour des 7 ou 8 kg environ, un poisson plutôt long et fin mais très bien proportionné, une fusée croqueuse de carassins et certainement de bien d’autres petites bestioles vivant dans ce Parc !

Et oui il n’y a pas qu’aux STATES que l’on peut voir ça, et c’est pour cela que nous avons attendus que la fermeture soit faite pour en parler, car elle aurait pu subir les affres de pêcheur (s) au vif, assez prompt à occuper la place après capture et relâche, les anciens l’avaient bien compris !!

En espérant qu’elle pourra mener à terme les œufs qu’elle portait en elle.

Belle bestiole non ? Et des dents hum, aie !

HALIEUTIQUEMENT ET PËCHEMENT VOTRE.   

CHRISTOPHE LHAMAS

* va falloir que je pense à changer de logo moi !