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Le lac du Bourget en Savoie est le plus grand lac naturel de France, 5000 hectares d’une eau limpide et riche en poissons de toutes espèces. On y retrouve des perches en masse mais qui passent rarement le premier hiver, des gardons et rotengles en masse également, des brèmes et tanches de forte taille, une population de sandre très localisée qui a du mal à s’épandre et une très forte population de brochet.
Pour moi c’est la destination principale non loin de chez moi pour pêcher le brochet et nombre de mes clients sont intéressés par la forte population de becs qui peuple le lac.
La pêche aux leurres active est mal connue par les pêcheurs locaux qui préfèrent de loin trainer leurs poissons nageurs et autres cuillères avec le thermique de leur bateau. Et c’est tant mieux car pour nous pêcheurs sportifs c’est le régal.
Je vous raconte ce jour un séjour avec 3 clients sur une période 4 jours où la pêche fut mémorable.fin mai début juin de cette année, après une semaine de fortes pluies en plaine, neige en montagne et une chute des températures de l’eau de surface du lac, l’optimisme n’était pas au beau fixe. Surtout que lors du séjour de mes clients nous allons passer par plusieurs évolutions météorologiques, vent violent du sud, pluie orageuse et abondante, vent du nord et soleil puis de nouveau la pluie et le vent du sud.
Ce n’est pas grave ça fait partie de la pêche et le premier jour tous couverts de vêtements étanches nous commençons sans conviction à pêcher les plateaux où devraient se trouver les becs en cette période. Les cannes armées de B’FREEZE 100LB nous commençons à jerker les plateaux profonds de 4 mètres. Après 2heures de pêche infructueuse nous nous décalons sur la cassure et enregistrons quelques touches. Le constat est clair pas de poissons sur les plateaux, il faut donc les chercher ailleurs et surtout localiser des bancs de poissons fourrage avec le sondeur.
Fat CB DR
L’outil bien réglé nous confirme une thermocline entre 8 et 5 mètre de profondeur non loin des cassant bordant les plateaux, nous changeons donc de cannes et de leurres pour armer des CB350 et FAT CB DR. En callant le bass boat sur une profondeur de 18-20 mètres et en longeant les cassant se situant à 25 mètres du bateau nous pouvons peigner les bords des plateaux sur toute leur longueur en dérive lente. Le moteur électrique commande à pieds nous permet de positionner le bateau de telle sorte que le vent ne nous dérange pas durant la pèche. Et là stupeur, premier lancer pour montrer l’animation du crank à mes clients et premier poisson.
B'Freeze LB/Pointer DD
 
Moonsault CB 350
Après quelques lancers d’adaptation et surtout l’affinement de la vitesse de récupération du leurre, et mes clients touchaient leurs premiers becs avec ce type de leurres qui ne connaissaient pas. Rapidement les prises s’enchainent et nous permettent d’essayer plusieurs coloris et plusieurs tailles de leurres pour trouver le meilleur compromis pour cette journée de pêche, sans équivoque aujourd’hui c’est le CB350 qui gagne et le coloris ghost ayu fait un ravage sur les brochets. Bilan de la journée, 3 pécheurs pas trop expérimentés, 12 heures de pluie et 18 poissons montés au bateau pour autant de décroche. Pas mal !!!
Le lendemain, vent fort et soleil alterne avec pluie et fortes vagues. La pêche s’annonce très difficile en raison des vagues qui empêchent une bonne dérive et stabilité du bateau. Le nombre des capture en ressent et nous faisons seulement 8 brochets pour un nombre incalculable de touches nos ferrées et décochées.
Le troisième jour et plus clément, gros nuage et éclaircies mais pas de vent ou peu et c’est le bonheur. Mais les poissons ne sont plus au rendez vous. Après trois heures de pêche nous en venons à la conclusion que le secteur productif d’avant-hier ne l’est plus et qu’il va falloir tout recommencer du début, sonder l’eau pour trouver les poissons et se fier à son instinct pour trouver le bon secteur.
Cette fois ci les poissons ne sont pas sur la cassure des plateaux ni sur les plateaux donc nous partons prospecter d’autres zones, les arrivées d’eaux, les secteurs encombrés, mais toujours rien. Il reste la berge ouest, la berge des falaises où les poissons se trouvent de suite dans des profondeurs hallucinantes, en effet à 20 mètres de la berge il y a 40 mètres d’eau sous le bateau.
pic2
Le sondeur nous indique qu’il y a des bancs de poissons de petite taille, voir des alevins sous le bateau, nous trouvons une micro baie qui devait se trouver à l’abri des vents cette nuit et commençons à pêcher avec des crank. Quelques poissons sont épuisés mais cela ne me convient pas et je décide de refaire la dérive de cette baie avec d’autres leurres. Nous armons donc les cannes avec des LVR D15 et LV 500 MAX. deuxième passage et là ça cartonne, cette baie qui doit faire 500 M2 nous donne en comptant les quelques poissons du premier passage, 12 brochet pour 11 maillés. Les touches se suivent et mes clients sont gagnés par l’euphorie et décrochent pas mal de poissons. Plus tard nous cherchons une autre baie avec les mêmes caractéristiques et autre carton se produit. Total des poissons pour ce troisième jour 18 et 2 grosses perches de 40 cm chacune.
LV Max500
LVR D-15
Le dernier jour est orageux et l’air est lourd, je décide de revenir sur le secteur du premier jour mais de pêcher avec les leurres d’hier c'est-à-dire les gros lipless. Je pense que les poissons vont de nouveaux regagner les plateaux d’ici peu car la météo annonce une hausse des températures pour les jours suivant avec un fort soleil. Et de nouveau les poissons sont là, le sondeur affiche des échos dans tous les sens et la capture des premiers poissons confirme notre choix. De plus le premier jour les poissons étaient d’une taille modeste alors qu’aujourd’hui ce sont presque tous des poissons au dessus de 60 cm avec une pointe à 85 et plusieurs becs de 70+. Le fait de pêcher plus profond nous fait sortir les plus gros poissons mais aussi les leurres fortement bruiteur enregistre le plus grand nombre de touches.
Fin du séjour pour mes clients qui me dévalisent de mes crank et lipless, leurres que ne connaissaient pas et qui désormais seront au premier plan dans leurs boites de leurres.
Bilan des captures, 65 brochets pour autant de décrochés, dommage avec un peu plus d’expérience mes clients auraient sous doute perdu moins de poissons.
Et moi dès demain je repars sur le lac pour pêcher d’autres poissons avec certainement d’autres leurres adaptés aux conditions
du moment……
Arnaud Fileppi